Orange a annoncé officiellement le début de la "phase industrielle" de la fermeture définitive de l'ancien réseau téléphonique basé sur des paires de cuivre. Cette décision intervient alors qu'il n'est plus possible de demander de nouveaux raccordements. Le réseau en question, utilisé par des millions d'abonnés pour leurs connexions Internet via la technologie xDSL, sera éteint progressivement, avec un premier lot de 211 000 foyers programmé pour le 31 janvier 2024.

 

Transition progressive vers la fibre :

Chaque lot choisi pour la fermeture du réseau téléphonique commuté (RTC) est stratégiquement déterminé, couvrant uniquement les zones où la fibre optique a été déployée. L'ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) supervise attentivement la situation pour garantir que des alternatives d'accès à Internet soient disponibles pour les foyers et locaux professionnels concernés.

 

Un processus sur plusieurs années :

La fermeture totale du RTC s'étalera sur plusieurs années, avec une échéance fixée à janvier 2030. Orange et l'ARCEP optent pour une approche progressive, fermant les accès cuivre par lots de plus en plus importants pour faciliter le déploiement de la fibre optique. En janvier 2025, 954 000 locaux dans 829 communes seront touchés, et ce nombre augmentera à 2,5 millions de locaux dans 2 145 communes en janvier 2026, avant d'atteindre la fermeture définitive des 42 millions de lignes encore actives au début de l'année 2030.

 

Gestion flexible par l'ARCEP :

L'ARCEP n'a pas l'intention d'imposer la fermeture du RTC à tout prix. À mesure que les lignes sont déposées, la fermeture du réseau deviendra de plus en plus perceptible, éventuellement suscitant des enjeux politiques locaux. L'autorité souligne qu'en cas de non-respect des délais de déploiement de la fibre par les opérateurs, elle peut demander le report de la fermeture dans certaines communes pour éviter tout désastre local.

 

Mise en garde de l'ARCEP aux opérateurs :

La présidente de l'ARCEP, Laure de La Raudière, met en garde les opérateurs responsables du déploiement de la fibre, soulignant la nécessité de résoudre les problèmes de qualité de service actuels. Les opérateurs sont ainsi encouragés à accélérer les installations tout en veillant à la qualité pour éviter des problèmes potentiels signalés par les utilisateurs français. Une transition vers la fibre qui s'annonce comme un changement majeur dans le paysage des télécommunications.